Droits de l'homme
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Droits de l'homme

Le Qatar est souvent accusé de violer les droits de l’homme.

Les organisations non gouvernementales ont depuis longtemps tiré la sonnette d’alarme même si une tendance à la libéralisation fut constatée à partir de la prise de pouvoir de Sheikh Hama dans les années 1990.

L’on salue le fait que le Qatar soit l’un des rares pays du Golfe Persique à donner aux femmes le droit de vote et l’on peut noter que certaines d’entre elles occupent des postes qualifiés au même titre que les hommes.

Il n’en reste pas moins qu’au quotidien, le joug des coutumes, y compris les plus barbares continuent d’écorner l’image du si flamboyant et contrasté Qatar.

Les relations sexuelles sont bannies en dehors du mariage et l’homosexualité est passible de mort de même que l’adultère et la prostitution.

Les punitions corporelles restent fréquentes et des flagellations en public ont régulièrement lieu pour calmer les ardeurs de ceux qui tenteraient de bafouer les interdits.

La liberté d’expression est mise à mal, et quiconque critique ou émet de simples doutes quant aux souverains Qataris est passible d’emprisonnement à vie, comme ce fut le cas pour le poète Mohammed Al Ajami. Les procès se tiennent en huit clos, et l’accusé lui-même n’y assiste pas, condamné d’avance pour outrage. Un grand nombre de contestataires plus ou moins avérés attendent ainsi que la sentence tombe, elle peut également les mener jusqu’à la mort. Une mort qui peut intervenir par pendaison même si la décapitation au sabre, qui n’est plus pratiquée, est toujours autorisée.

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À majorité musulmane, le Qatar tolère les religions des travailleurs qu’elle emploie, qu’ils soient hindouistes, bouddhistes, chrétiens, à condition qu’ils ne manifestent pas leurs croyances, restent discrets quant à leurs pratiques et n’entravent en aucun cas le culte du pays. Les croix et autres symboles sont interdits, de même que les évangélisateurs de toutes sortes. L’Islam reste maître en son royaume.

L’usage des stupéfiants est bien sûr prohibé et celui de l’alcool doit se résumer à une consommation dans les lieux touristiques, mais totalement interdits aux musulmans.

Les polémiques sur les mauvaises conditions de travail et l’esclavagisme des populations d’émigrés qui travaillent ici sur les chantiers pharaoniques et notamment ceux visant à accueillir la coupe du monde 2022 sont une préoccupation morale pour les instances internationales du football.

Dénoncée et montrée du doigt pour la mort de centaines de travailleurs au fur et à mesure de l’avancée des constructions, compte tenu du milieu épouvantable dans lequel ils sont exploités, aucune mesure n’a été concrètement prise pour stopper l’hémorragie. D’autres viennent ici dans l’espoir d’y trouver de quoi nourrir leur famille et emplissent les dortoirs vétustes aménagés à l’abri du faste de Doha la splendide.

Si la communauté internationale s’insurge régulièrement contre cet état de fait, elle a en fait très peu d’influence sur la manière d’appliquer la justice au Qatar. Extrêmement riche, ses dirigeants savent jouer de leur diplomatie et des besoins économiques de l’Occident en ressources naturelles pour continuer à traiter maintes affaires sans être boycottés, et peser lourd, malgré tout sur la scène politique mondiale.

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